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Le blog de avoirlajoiedelire

ABRACADABRA

14 Avril 2014 , Rédigé par avoirlajoiedelire Publié dans #au fil des jours

De formules magiques il a été question aujourd'hui , puisque le conte découvert était celui de l'apprenti sorcier inspiré d'un poème de GOETHE .L'apprenti se sert d'une formule "movere" pour faire travailler les balais à sa place ;ceux ci sont chargés de remplir d'eau l'évier pour faire la vaisselle après la fête organisée par le sorcier Sigismond .Tout va bien , les balais s'acquittent de leur tâche grâce aux pieds et aux mains qui leur ont poussé mais quand vient le moment de les stopper ,l'apprenti est incapable de le faire , et incapable de trouver la formule adéquate dans le grimoire de son maître .Et voilà bientôt le village inondé !Heureusement Sigismond le grand maître sorcier revient et prononce la formule magique :"adsatis satis" et les balais cessent leur manège et reprennent leur aspect normal .

L'histoire terminée , nous avons échangé quelques formules qui peuvent vous être utiles ,Par exemple celle qui protège des piqûre d'ortie :"partez ,partez les orties ,vous êtes parties "proposée par Heidi .Celle qui bloque la langue de quelqu'un pour l'empêcher de parler :"bloclang" que l'on trouve dans Harry Po. Celle pour empêcher les boudeurs de bouder :"ibrocudoubra !et toi?abricodubrou ! t'en où ? obrakidobru !Boude plus!"

APPRENTI SORCIER de Johann Wolfgang von Goethe
Traduction Jacques Porchat, 1861
Le vieux maître sorcier s'est donc une fois absenté ! Et maintenant ses esprits vivront aussi à ma guise ; ses paroles, ses actions et ses pratiques, j'ai tout observé, et, avec la puissance de l'esprit, je ferai aussi des miracles.
Allez, allez, cheminez ; que pour mon service l'eau coule, et, à flots larges, abondants, qu'elle s'épanche pour le bain !
Et viens maintenant, vieux balai, prends ces méchantes guenilles. Tu as été longtemps valet : accomplis ma volonté. Pose-toi sur deux jambes, une tête par-dessus, et vite, vite, cours, avec le pot à eau.
Allez, allez, cheminez ; que pour mon service l'eau coule, et, à flots larges, abondants, qu'elle s'épanche pour le bain !
Voyez, il court, il descend sur la grêve. Vraiment, il est déjà à la rivière, et, aussi prompt que l'éclair, le revoici avec une cruche pleine. Déjà pour la seconde fois ! Comme l'eau monte dans la cuve ! comme chaque vase se remplit !
Arrête, arrête, nous avons de tes dons pleine mesure.... Ah ! j'y songe.... malheur ! malheur !.... Le mot, je l'ai oublié.
Ah ! le mot par lequel enfin il devient ce qu'il était ! Ciel, il court et se hâte de porter ! Que n'es-tu le vieux balai ! Toujours il apporte nouvelle potée. Hélas ! et cent fleuves s'élancent sur moi !
Non, je ne puis le souffrir plus longtemps, je vais le saisir : c'est de la malice. Ah ! toujours mon angoisse augmente. Quelle mine ! Quels regards !
O rejeton de l'enfer ! Veut-il noyer toute la maison ! Je vois déjà par chaque porte courir des torrents. Un maudit balai, qui ne veut pas entendre ! Souche que tu étais, reste donc tranquille ! Ne veux-tu pas cesser enfin ? Je te prendrai, je te saisirai, et, le vieux bois, avec la hache tranchante, vite je le couperai.
Fort bien ! voilà le traîneur qui revient ! Que seulement sur toi je tombe, Ô lutin, tu seras terrassé ! Le tranchant poli à grand bruit le frappe. Vraiment, c'est bien ajusté ! Lé voilà en deux morceaux ! Maintenant je puis espérer, et je respire librement.
Malheur ! malheur ! Les deux parts déjà se dressent, comme des serviteurs tout prêts. A mon secours, puissances supérieures !
Et ils courent ! L'eau gagne de plus en plus dans la salle et l'escalier. Quel effroyable déluge ! Seigneur et maître, entends mes cris !... Ah ! voici le maître ! Seigneur, la détresse est grande. Les esprits que j'évoquai, je ne puis m'en défaire.
LE MAÎTRE. Dans le coin, balai, balai ! Que cela finisse ! car lui seul, pour son service, comme esprits, le vieux maître vous appelle.
ABRACADABRA
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